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Quand grâce et beauté riment avec santé intestinale
Notre alimentation est notre première source de santé et de beauté pour notre peau et notre corps. Il est reconnu qu’une alimentation variée et de qualité amène des nutriments essentiels, il s’agit essentiellement des fruits et légumes riches en antioxydants.
Ce qui est bon pour notre cœur l’est aussi pour notre peau, n’est ce pas ? Cependant pour que ces nutriments arrivent dans la circulation sanguine et soient distribués à tout l’organisme, ils doivent traverser la barrière intestinale. Il est donc primordial de veiller à l’intégrité de la paroi intestinale et cela devrait même être la première règle d’un protocole anti-âge et de beauté.
Lorsque cette barrière est déficiente on parle d’Hyperperméabilité intestinale encore appelée par les Anglo-Saxons « Leaky Gut Syndrome » (syndrome de l’intestin qui fuit). Longtemps ignorée et mal documentée en France, elle prend aujourd’hui une place prépondérante du fait des conséquences sur notre santé et notre beauté, sa mise en cause dans des pathologies diverses comme l’eczéma, l’urticaire, l’acné, le psoriasis, l’asthme, les rhumatismes inflammatoires et autres. Le syndrome de l’intestin perméable devient la maladie qui accélère notre vieillissement et bien sur qui ride notre peau.
La muqueuse intestinale est un frein à la pénétration de toxines
Il est utile de rappeler que la muqueuse de l’intestin est composée de 300 millions de cellules et de 100 millions de neurones, sa surface est égale à celle d’un court de tennis, rendez vous compte ! Les cellules intestinales, encore appelées entérocytes, se renouvellent toutes les 48/72 heures. Il existe une seule couche de cellules en épaisseur et elles sont reliées entre elles par un système complexe qui permet l’étanchéité de l’épithélium et lui permet d’assurer son rôle primordial de barrière.
Il faut imaginer la paroi intestinale comme un filtre aux mailles très fines qui doivent laisser passer les nutriments vers le sang, ce qui n’est pas bon du tout ! C’est comme la douane : rien de ce qui est étranger ne doit traverser le filtre.
La muqueuse intestinale est ainsi un frein à la pénétration de toxines, de micro-organismes et de macromolécules indésirables. Elle constitue habituellement une barrière mécanique étanche aux micro-organismes contenus dans l’intestin et aux macromolécules. La rupture de cette barrière et le passage dans la circulation générale de molécules étrangères sont le point de départ commun à de multiples pathologies. Quand les parois se dégradent ou sont lésées par des agressions toxiques ou alimentaires, cette barrière devient poreuse et l’Hyperperméabilité intestinale ou intestin poreux s’installe.
Sachez que 50% des cellules (lymphocytes et plasmocytes) de notre immunité réside dans l’intestin. On voit donc l’importance primordiale d’avoir un intestin grêle sain.
La flore intestinale, que l’on appelle biotope et qui pèse 2 a 3 kgs, est aujourd’hui considérée comme un organe à part entière qui joue un rôle clé dans le métabolisme énergétique, la défense face aux micro-organismes pathogènes, l’immunité locale mais également systémique, la fermentation de nutriments qui ont échappé à la digestion dans la partie haute de l’intestin (fibres alimentaires, amidon résistant, oligosaccharides), le métabolisme de protéines, la transformation des acides biliaires, ou encore la synthèse de certaines vitamines (vitamines B12 et K).
Les fonctions de la flore intestinale créent une véritable symbiose avec l’organisme hôte et les interactions entre la flore et le colon sont étroites. En raison de leur renouvellement rapide, les cellules épithéliales ont une demande énergétique élevée et le butyrate est le substrat énergétique majeur des colonocytes, cellules de l’épithélium du colon, jusqu’à 70% de sa consommation totale d’énergie
Une flore intestinale de mauvaise qualité ou une alimentation pauvre en fibres induit une altération de la muqueuse colique par un déficit en butyrate.
Les entérocytes, cellules de l’épithélium du grêle, ont pour carburant électif, un acide aminé, la L-glutamine, amené par l’alimentation d’origine animale, viandes, poissons, œufs. Une alimentation riche en fibres et en protéines de bonne qualité est donc indispensable si l’on veut une flore intestinale performante et une muqueuse colique optimale. La flore intestinale interagit en permanence avec le système immunitaire intestinal, avec lequel elle est en contact permanent.
L’hyper perméabilité intestinale entraine des conséquences néfastes pour l’organisme.
L’intestin est donc, dans des conditions normales, très peu perméable aux grosses molécules. L’ouverture des jonctions serrées laissant filtrer des macromolécules et des micro-organismes n’est pas sans conséquence pour l’organisme. Le déferlement d’antigènes ou mauvaises molécules agressives autorisé par le lâchage des jonctions serrées ne peut que décontenancer le système immunitaire, avec pour conséquence le développement, selon le terrain génétique des individus, de maladies allergiques, de maladies auto-immunes et de maladies inflammatoires. Le dosage dans le sang des endotoxines est un marqueur fiable de l’hyperperméabilité intestinale (se reporter à mon livre « La bouche ou la vie »).
Apprenez les causes de l’hyper perméabilité intestinale et donc d’une mauvaise peau.
– Une mauvaise mastication : la salive contient l’amylase nécessaire pour le début de la digestion et donc le découpage des aliments en petites molécules. Un défaut de mastication nuira à ce temps important de la digestion.
– Le stress réduit fortement le volume et la qualité de tous les sucs digestifs et généralement le sujet stressé mastique peu.
– L’hypochlorhydrie souvent d’origine médicamenteuse.
– Les métaux lourds.
– Les déficits enzymatiques d’origine génétique.
– L’antibiothérapie.
– Les infections virales et bactériennes. La plus banale des gastro-entérites peut avoir des conséquences inattendues.
– La candidose chronique.
– L’alcool, en grande quantité et de manière chronique.
– Les chimiothérapies, qui détruisent les cellules à croissance rapide comme les cellules cancéreuses, mais aussi celles de l’épithélium intestinal, mais aussi les radiothérapies centrées sur l’intestin.
– La prise chronique d’anti-inflammatoires non stéroïdien.
– Le sport intense par le biais d’une ischémie de perfusion. Lors d’un effort sportif prolongé, l’irrigation intestinale chute de 20%, l’organisme augmentant l’afflux de sang vers les masses musculaires.
– La maladie cœliaque. C’est une allergie grave au gluten, mélange de protéines contenues dans de nombreuses céréales, le blé, le seigle, l’orge sauf le riz et la pomme de terre. Le gluten est composé en majorité de gliadine et de gluténine. C’est une pathologie auto-immune, et l’inflammation induit des lésions de la muqueuse intestinale grêle caractéristiques, à savoir l’atrophie des villosités et l’hyperplasie des cryptes. Le diagnostic se fait sur la biopsie duodéno-jéjunale et sur des tests sérologiques comme la recherche d’immunoglobulines G anti gliadine. L’hyper perméabilité intestinale est bien sur majeure dans cette pathologie qui est largement sous-évaluée. En effet, si elle est évoquée devant des signes de malabsorption (diarrhée chronique, ballonnement intestinal, perte de poids, retard de croissance), il existe de multiples formes atypiques chez l’enfant comme chez l’adulte, ainsi que des formes totalement silencieuses qui surgissent plus tard dans nos vies entre 40 et 50 ans.
– L’intolérance au lactose. Contrairement aux allergies aux protéines du lait, en particulier du lait de vache, qui sont diagnostiquées très vite dans les premiers mois chez les nourrissons, l’intolérance au lactose est extrêmement fréquente chez les adultes, et passe le plus souvent inaperçue, ou en tout cas les symptômes ne sont pas rattachés à cette pathologie. L’intolérance au lactose est l’incapacité à digérer le lactose (sucre de lait) à cause de l’absence ou de la quantité insuffisante d’enzymes digestives, la lactase, que l’on trouve au niveau du grêle. On estime que 40 à 70% des adultes présentent une baisse de l’activité lactasique. Le lactose non digéré est transformé au niveau du colon avec une production de lactate, d’acides gras volatils (acétate, propionate, butyrate), de gaz (hydrogène, gaz carbonique et méthane) et une acidification du milieu. Cela entrainant une dysbiose et une inflammation chronique, source l’hyper perméabilité intestinale. Les symptômes sont banaux et souvent peu prononcés : des ballonnements, des diarrhées, des douleurs abdominales, des crampes abdominales, une constipation et souvent rapportés à la consommation de produits laitiers.
Quelles sont les conséquences de cette hyper perméabilité ?
L’entrée massive d’antigènes dans l’organisme due à la perte d’étanchéité de l’intestin va occasionner une multitude de situations cliniques, et cela en fonction du capital génétique de chaque individu. Les perturbations s’exprimeront dans le meilleur des cas sous la forme de troubles fonctionnels, jusqu’au pire, sous la forme de maladies auto-immunes. Elles touchent le système digestif lui-même et peuvent être extra digestives, concernant la peau, les articulations, les tendons, les muscles, la thyroïde, les poumons, le système nerveux, etc..
L’hyper perméabilité intestinale est retrouvée dans toutes les pathologies suivantes, même si ce n’est pas le seul mécanisme en jeu car ce sont le plus souvent des pathologies multifactorielles, mais il doit absolument être pris en considération :
– Le syndrome de l’intestin irritable, la maladie de Crohn, la rectocolite ulcèro-hémorragique, les aphtes à répétition.
– Les allergies alimentaires digestives, les allergies respiratoires, l’asthme, l’eczéma, l’urticaire.
– L’Eczéma, le psoriasis, le vitiligo, le lupus érythémateux, le syndrome de Sjögren.
– La polyarthrite rhumatoïde, la Pelvi spondylite, les tendinites à répétition.
– Le syndrome de fatigue chronique, la fibromyalgie.
– La thyroïdite, les migraines.
Mes prescriptions pour combattre l’hyper perméabilité intestinale
Le traitement de l’hyper perméabilité intestinale passe par :
– Dans un premier temps, la suppression de l’alimentation en cause qu’il faut identifier tout d’abord : produits laitiers, œufs, gluten et autres.
– La mise en place d’une alimentation hypo-toxique, en limitant l’alcool, le café, en privilégiant les légumes cuits plutôt que crus, en évitant les aliments qui retardent la cicatrisation, comme les kiwis ou les pruneaux, en consommant du thé vert, du riz basmati, des aliments qui aident à réparer la muqueuse (petits pois, lentilles, champignons…).
– Un traitement préventif et curatif de la dysbiose, par l’utilisation de probiotiques et de prébiotiques (L’inuline qui va favoriser la production de butyrate).
– Cicatriser la muqueuse par l’utilisation de L-glutamine, de curcuma, de réglisse, d’argile verte. Il existe en Sologne un vrai producteur de saumon fumé au curcuma d’excellente qualité. Renseignez vous.
– Un traitement d’une candidose, si elle est diagnostiquée.
– Un soutien du foie qui se retrouve en première ligne (Desmodium et Chardon Marie)
– De la cholrophylle associée à de la Spiruline est un traitement fondamental
Vous venez de le comprendre qu’en suivant nos conseils, vous allez retrouver une vraie santé intestinale et forcément une belle peau. Vous allez éviter le pire qu’entraine un intestin malade et perméable.
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